J’ai décidé de rédiger cet article ce matin parce qu’on ne peut estimer clairement la portée d’une action que passé 24 h (estimation qui m’est propre). Donc un jour plus tard, je m’assois et je repense à ma journée d’hier et je peux lui donner un titre (emprunté) qui est le jour le plus long.

Quand on décide de mettre fin à une situation qui nous ronge, le fait de dire que c’est fini ne veut pas dire que le poids, les douleurs s’évaporent. Non, les choses sont autrement. On a une image de la vie qui est biaisée et de ce fait quitter cette image nous fait perdre nos repères.

J’ai passé la journée d’hier dans un état d’esprit encore plus tourmenté qu’auparavant, me demandant si j’avais pris la bonne décision, si je faisais le bon choix. Je suis restée dans un silence pesant avec moi seule comme interlocutrice (la faute à pas d’amis) et j’ai regardé sans vraiment le voir une série, ensuite mon écran bref, c’était terrible. J’ai eu envie de faire demi-tour, de courir vers cette situation que je déteste pour retrouver une routine, pour retrouver du bruit, pour fuir le silence. J’ai eu envie d’être faible comme toujours (dans le cas des sentiments), de choisir la facilité au défi, de choisir l’emprisonnement moral à la liberté.

Je sais que je n’ai pas encore décidé, que je suis encore, le front plissé à m’interroger et à ne pas trouver de réponses. Donc, laissons passer cette journée et à la première lueur de l’aube du jour prochain, analysons nos ressenties, toute bataille ne se faisant pas forcement en un jour.