Aujourd’hui n’est pas une journée anniversaire. Il faut dire que ça ne fait pas encore un an. Ce matin, en me levant j’ai pensé à toi maman Nickou. Je pense à toi chaque jour qui passe, mais aujourd’hui c’est plus fort que moi.

Je me souviens de ces moments où moi, assise devant la porte et toi couchée à mes côtés, je criais ma douleur face à des situations sur lesquelles je n’avais aucun contrôle. Tu étais là, attentive, silencieuse épaule sur laquelle je m’épanchais.

Je me souviens du jour où tu m’avais percutée pour sortir de la maison et que juste derrière toi il y avait un cheval et que tu étais morte de trouille au point de pisser sur toi.

Je me souviens de ces périodes de Tabaski où la queue entre les jambes tu ne quittais pas les douches, effrayée par les bêlements du mouton.

Je me souviens de ton premier accident où le bruit sourd du choc du véhicule sur ta patte arrière m’a traversé de part en autre.

Je me souviens et cela peut sembler ridicule voir incompréhensible, mais je t’ai tellement aimé et je me sens si seule sans toi. Je n’ai jamais vraiment eu d’amis, tu étais mon amie, ma soeur, mon bébé et tu n’es plus là.

Je sais que je tournerai la page, mais quand ? Tu me manques.

P.-S. Ce texte peut sembler ridicule, aimer à ce point un canin ! Mais ça, c’est moi. Je l’ai aimé plus que je ne m’aime moi-même. Avec ses prises de têtes, son agressivité, sa gourmandise, elle a été pour moi une corde que j’ai tenue au point de me cisailler les paumes jusqu’à ce que les cordes se coupent et me laisse juste avec la dure réalité d’une douleur lancinante.