J’ai lu beaucoup de blogs parlant de films d’amour à regarder à tout prix avec même des classements. Mais, dans aucun d’eux, je n’ai vu ce film fabuleux (pour moi, je ne sais pas pour vous) du titre de Cairo Time.
Ce qui m’a d’abord touchée dans ce film, c’est la musique qui nous fait l’aborder avec une lenteur lascive à l’image de notre personnage principal. Cette femme qui découvre la première fois l’Égypte et qui alourdit par la chaleur et l’humidité nous fait sourire par son élégance éthérée de touriste non habituée aux aléas auxquels elle est exposée. C’est ce petit truc qui lui donne ce côté séduisant, ce côté femme du monde.
Et, elle rencontre le personnage secondaire, cet homme qui a abandonné le monde pour rejoindre son monde, cet Égyptien aux allures occidentales, et pourtant si ancré dans sa culture. Ce monsieur aussi élégant en costume qu’en boubou, fenêtre en deux mondes.
C’est une histoire d’amour entre-deux-personne comme je n’en ai pas encore vu. Ici, il n’y a pas de passion, de folie, de mort. Ici, tout se passe dans des effleurements, des mots, des allusions, des sourires, de la musique. Tout est subtil, mais n’en est pas moins magique.
À mesure que le film avance, on est de plus plus séduit par le jeu des acteurs par ce qui se profile à l’horizon aussi. On est conscient de la menace qui plane sur les protagonistes aussi. On ne sait pas jusqu’à quand ce jeu va continuer, ce jeu subtil entre personnes matures.
Et puis, c’est la fin. Une fin poignante, une fin qu’on comprend, une fin à laquelle on peut s’identifier, on a autant mal que cette femme qui s’accroche au dernier souvenir d’un instant si éphémère qu’il parait irréel. On pleure avec elle, on pleure avec lui, Cairo Time.
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