Je viens d’écrire cinq lignes que j’ai effacées. Je pense que les images que j’ai choisies pour exprimer ce que je ressens disent déjà tout. Et pourtant me revoilà à écrire encore une fois. J’essaye de rédiger un texte qui m’exposera le moins possible et qui en même temps en dira beaucoup. Et je ne sais pas comment m’y prendre. Comment crier ses sentiments en restant silencieuse ? Comment te dire que tu me manques sans l’écrire ? Comment te faire comprendre que tout ceci n’est que folie et en même temps en dévoiler le moins possible ? Ma vie n’a jamais été simple et je pense qu’il en est de même pour une grande partie de la population mondiale. Est-ce une excuse pour ne pas m’accorder le minimum ? Pour ne me laisser avec rien ? Rien que des souvenirs qui s’estompent aussi vite que l’écriture sur le sable de mer léché par les vagues. Souvenirs qui n’ont pas pu s’encrer parce que tellement éphémères qu’on les croit des chimères.
Ne me laisse pas sans rien s’il te plait. Laisse-moi me souvenir de toi, d’un peu de nous.
P.-S. Petite inspiration nocturne (ce texte ne me concerne pas du tout)