Ce matin, je me suis levée assez tôt. Je savais que c’était aujourd’hui, mais je n’arrivais pas à quitter ma chambre, à faire face à la dure réalité. Je t’ai trouvé couché sous la voiture comme tu aimes tant le faire pour profiter de l’air qui y circule.
Tu étais couchée et lorsque je suis venue tu as levé les yeux vers moi, on savait toutes les deux que ces adieux seraient difficiles. Pour toi, c’était la fin d’un cycle de souffrance et j’aime à penser que tu as vu cela plus comme une libération que comme une suppression.
Je me suis accroupie devant toi pour te caresser la tête, toucher ton poil si doux, si blanc aussi à cause du poids de l’âge. Je t’ai murmuré que je t’aimais, qu’on t’aimait tous, qu’on ne voulait pas le faire, mais qu’on ne pouvait pas te regarder pourrir sous nos yeux. On ne pouvait plus te regarder souffrir de la sorte sans pouvoir rien y faire.
Le vétérinaire avait dit qu’il viendrait, je l’ai appelé pour connaitre sa position et je suis restée là près de toi, profitant de ces derniers instants, espérant un miracle aussi. Et puis, j’ai dû prendre un appel. Je ne me souviens plus trop. La fille de maison est venue me trouver pour me dire que ta patte s’était déchirée. Il y avait du sang partout ! Pourquoi ? Me suis-je demandée ? Qu’est-ce qui se passe ? J’ai appelé Nadia, je ne savais plus quoi faire !
Et puis le vétérinaire est venu. Tu étais couchée là avec ce sang et ta patte foutue. Et, il était là avec sa seringue. Avant, tu te serais cachée, tu aurais fui. Mais, tu es restée inerte. De peu tu as même tendu ta patte. Il t’a piqué. Jusqu’au dernier moment j’ai voulu croire à l’impossible, au miracle, à toi tournant le dos à la maladie et nous disant : je vous faisais une mauvaise blague, je suis encore là.
Mais quand il a refermé le drap sur toi, j’ai su que c’était fini ! Nick !
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