« Laisser le temps au temps », j’ai toujours trouvé cette expression assez jolie sans toutefois pousser la réflexion assez loin pour en saisir le sens.
J’aime les jolies expressions, les vieilles expressions aussi, je suis comme on le dirait de la vieille école.
Il y a quelque temps, je me complaisais dans une douleur qui m’empêchait de réfléchir correctement. Je la recherchais même, me plongeant dans des souvenirs tous plus douloureux les uns que les autres. Je ne voulais pas aller de l’avant, je n’étais pas prête. J’entendais bien mes connaissances me dire que cela devenait malsain, qu’on ne me reconnaissait plus. Pour eux, je devais aller de l’avant.
Que de mots pour me faire sortir de ma torpeur ! Moi je ne les entendais pas. Et puis j’ai lu un texte qui parlait de victimes et de manipulations. Je sais, quel lien cela a avec le début de mon article ? Moi je vous répondrai que cela a tout à voir. Apparemment, pleurer un défunt, se plaindre d’une situation où l’on est la victime c’est en fait tout un art pour cacher sa vraie nature à savoir celle d’une personne manipulatrice.
Ce texte a été l’élément déclencheur pour que, cette douleur que je traînais depuis des lustres s’estompe (franchement si lorsqu’on souffre on devient manipulateur, le mieux serait de ne plus souffrir quoi), balayant sur son passage des bâtons qui entravaient mes pas.
J’ai finalement compris ce que c’était que de « laisser le temps au temps » et en ce mois de mai (le mois des mamans), j’ai les épaules plus légères et l’esprit plus libre.
Passez un bon mois et surtout, si vous traversez une passe difficile, n’écoutez pas les gens qui vous disent d’arrêter de pleurer. Ne vous pressez surtout pas (ça ne marche pas), « laissez juste le temps au temps ».