III
Trop tard, la porte vient de se refermer, me laissant seule pour quelques secondes avec le thérapeute.
Je m’agrippe aux manches fixés aux parois de l’ascenseur et je maudis cette tendance des miroirs qui me renvoient l’image de cet homme qui m’inquiète grandement.
Il est silencieux là dans mon dos et je perçois à peine sa respiration. J’ai les mains moites et cette impression que la descente est beaucoup plus longue que la montée.
Je fixe mes pieds en espérant que les portes s’ouvrent bientôt et que je pourrai sortir à l’air libre et oublier ce qui vient de se passer.
Mon ami va m’entendre pour m’avoir fourré dans un tel guêpier !
J’ai envie de me tourner pour lui demander pourquoi il m’a suivi, mais cela serait ridicule de ma part parce qu’il a autant le droit que moi de prendre cet ascenseur. Peut-être qu’il n’a plus de rendez-vous pour la journée ou qu’il veut se prendre une cigarette. Pourquoi est-ce que je me pose toutes ces questions ?
Je commence à avoir mal au cou à force de regarder mes pieds. Mais cet ascenseur ne descend-il pas ?
Et là, je sens une douleur sourde m’étreindre l’estomac. L’ascenseur ne descend pas. Cette vérité me chamboule et je manque de tomber. Il faut dire que subitement je suis en nage. Qu’est ce que je dois faire ? Me tourner vers lui courageusement et appuyer sur la touche de l’ascenseur pour que celui-ci descende enfin ? Le confronter et lui demander le sens de ce comportement ? Pleurer ?
super, merci du partage
bisous
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Coucou ma belle pas de quoi ! Bisous !!
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