WARRIS DIRIE: NON A L’EXCISION

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Ce dimanche, je parcours mon mur Facebook lorsque je tombe sur cette publication : le film Fleur du désert en version complète et en français sur YouTube. Curieuse, j’ai cliqué sur le lien et j’y suis restée.

C’est 2 h que je n’ai pas regretté de passer devant ce film de Warris Dirie. Ce film entre l’Afrique et l’occident. Ce film relatant l’histoire d’une femme d’une force d’esprit incroyable. Une femme qui enfant a décidé de son destin. Une enfant nomade qui a choisi de dire non à une mort prématurée en traversant le désert sans eau avec à peine de quoi manger pour un avenir meilleur. Warris Dirie va grandir dans la demeure de son oncle où elle servira de bonne à tout faire jusqu’au jour où sans aucune notion d’anglais, elle va choisir son destin.

Au-delà de ses aventures en occident, du fait qu’au bout de la peur, de l’effort, de la douleur, il y avait cet avenir radieux devant elle, il y a ce seul message important à retenir : je ne peux pas vous rendre ce qui vous a été enlevé.

Imaginer qu’on puisse prendre une enfant d’à peine trois ans, l’immobiliser, la mutiler parce que l’on considère qu’elle est impure, c’est atroce. Je trouve cela aberrant et inhumain. Et pourtant, cela a été et reste encore aujourd’hui un pilier culturel de beaucoup de pays, d’ethnie, de peuple. Laisser cet enfant baigner dans son sang jusqu’à sa guérison ou sa mort par anémie où parce qu’elle a servi de repas à des animaux affamés c’est inexplicable. Décider qu’une femme doit se faire décacheter comme un courrier par son mari la nuit de noces avant qu’il prenne son dû dans le sang et les lambeaux de chair cela me laisse sans voix.

Warris Dirie a survécu à ses soeurs parce qu’elle se devait de nous en parler. Parce que, elle seule avait en elle cette force, ce vent de révolte contre les idées établies. Parce qu’elle seule pouvait mettre la lumière sur cette réalité sociale habillée de beaux discours cachant des armes de destructions synonymes de mort ou de dépersonnalisation.

L’excision c’est mal. Croire que sans excision on ne se mariera pas, qu’on est pure que lorsqu’on passe sous la lame, qu’on sauve l’honneur de sa famille que lorsqu’on traverse cette épreuve de sang et de chair, c’est croire à la cruauté et à la bêtise humaine.

Ce combat est encore d’actualité et ne cessera un jour que si nous ne nous taisons pas, que si nous le crions à la face du monde comme Warris Dirie l’a fait et continue de le faire.

Le film Fleur du désert nous ouvre les yeux. Merci à Warris Dirie et que le combat continue.

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Je suis d'abord Ingénieur des industries agro-alimentaire ensuite blogueuse, content writer, écrivain de nouvelles à mes heures perdues, passionnée de cuisine et de tout ce qui s'y rapporte, de musique aussi et enfin de ce qui aurait du passer en premier à savoir la lecture.

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