L’erreur de trop – Seychelles me voilà !

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Si je devais essayer de situer l’emplacement du jardin d’éden je pense bien que ce serait aux Seychelles. C’est juste incroyable ! je n’ai encore jamais vu une eau aussi verte et aussi propre. Nous sommes descendus mon patron et moi à l’hôtel Hilton Seychelles. Un magnifique hôtel de standing avec des chambres immenses. La mienne se situe juste à côté de celle de Monsieur D…

Normalement, le colloque commence la semaine prochaine, on a donc 6 jours pour les rencontres et les discussions informelles avant la semaine officielle soit deux semaines dans ce paradis ! Je suis comme une enfant qui a mangé trop de bonbons. La première nuit, jour de notre arrivée, nous nous sommes retrouvés, Monsieur D, moi et tous les intervenants au colloque au restaurant. J’y fais la connaissance d’une assistante fort sympathique miss B.

Miss B est celle qui sait tout sur tout le monde. Elle me file les dossiers de tous les participants parce que je cite « je t’aime bien ». J’apprends par exemple qu’elle sort depuis bientôt deux ans avec son patron. Je suis choquée par cette information qui me rappelle  ce que F ne cesse de me seriner depuis des semaines.

À ma question, est ce que cela est normal ? Elle me répond je cite « C’est ce que tout le monde fait et même quand on ne le fait pas, les gens pensent que c’est déjà le cas, alors pourquoi s’en priver ? » Un argumentaire assez facile mais vrai d’une certaine manière.

Après ce diner, je passe une nuit difficile ne trouvant pas le sommeil. j’ai met cela sur le compte du fait que je ne suis pas dans mon lit et que ma dernière rencontre avec F avant mon départ me perturbe énormément. Je décide de faire le tour de l’hôtel de nuit en espérant être assez épuisée ensuite pour trouver un sommeil réparateur.

Je ne cesse à mon grand désarroi de penser à F. Je suis perdue. Qu’est ce qui s’est passé dans l’ascenseur ? Qu’est ce qui lui a pris de mettre à mal notre amitié ? Dans mes réflexions, je me retrouve au bord de la piscine. Je m’installe les pieds dans l’eau et mes doigts lancent malgré eux un appel WhatsApp vers le numéro de F. À la troisième sonnerie, c’est une voix féminine endormie qui décroche.

  • Allo ? C’est qui ?

Je coupe brutalement et lâche accidentellement mon téléphone dans la piscine. Je suis au bord des larmes et je ne sais même pas pourquoi. Mon smartphone est waterproof et je ne m’inquiète pas trop mais je dois quand même le récupérer. Je retire ma robe en espérant que personne ne pense à venir là et plonge afin de récupérer mon téléphone. Quand je ressors de l’eau, Monsieur D est là. Il me tend la main avec un peignoir dans l’autre main. Il ne regarde pas mon corps mouillé et je luis en suis reconnaissante. Je ne refuse pas son aide et en quelques instants, je suis enveloppée et au chaud.

  • Vous avez pleuré ?
  • Non, c’est le chlore.
  • Il n’y en a presque pas dans cette eau. Venez on va s’installer dans un salon pas loin et discuter.
  • Je ne veux pas déranger, je vais retourner dans ma chambre et essayer de dormir. Mais merci encore monsieur D.
  • Ok on se voit demain, essayez de dormir s’il vous plait.

Je retourne dans ma chambre le coeur lourd. Je ne comprend pas pourquoi je réagis aussi mal au fait qu’il y ait une femme dans le lit de F. Je ne comprends pas.

  • Tu as mal parce que avant le voyage il t’a embrassé et que pour toi cela signifiait quelque chose.

Assise en face de miss B au petit déjeuner, j’écoute son avis sur ma situation. Je n’ai personne à qui parler.

  • C’est mon ami, ce baiser ne signifie rien pour moi
  • C’est ça ! et je suis la reine d’Angleterre ! tu te rends compte que tu as des sentiments pour ton « meilleur ami ». Et, tu tombes des nues.

Miss B n’a peut être pas tort. J’ai mal depuis hier, et encore plus ce matin en ne voyant aucun appel en absence de sa part. Je ne vais pas lui donner l’occasion de se moquer de moi. Je vais l’ignorer et avancer.

  • Tu sais, je pense que Monsieur D a des vues sur toi ajoute Miss B en mordant dans une fraise au chocolat. Tu as de la chance, il n’est pas marié comme mon boss qui sait ? Je retourne en chambre remplir mes « obligations ». Tu devrais penser à ce que je viens de te dire.

Miss B m’abandonne devant un petit déjeuner un peu trop copieux pour moi et des réflexions pesantes. Je décide de profiter de mon petit déjeuner et de penser ensuite ou de ne pas penser du tout. Je ne suis pas surprise de voir Monsieur D sortir se diriger vers ma table. J’essaye de voir au delà du patron. Monsieur D est légèrement plus grand que F ce qui en fait pour moi un « mastodonte ». Il est aussi plus corpulent avec des mains de lutteurs. Il n’en est pas moins d’une grande classe peut être à cause de ces costumes coupés sur mesure. Il se coiffe en ne laissant que très peu de cheveux sur sa tête ce qui met l’accent sur ces sourcils épais et son regard incisif. Ses lèvres sont fines ce qui donne l’impression qu’il est intransigeant. Je ne pense pas qu’il s’intéresse à moi. Il a juste beaucoup de respect. Il s’installe en face de moi et plonge son regard dans le mien.

  • Vous n’avez pas dormi.

C’est plus une affirmation qu’autre chose. Il n’ajoute plus rien, se prépare un café et se sert pleins de choses. À le voir manger avec autant d’entrain, l’appétit me revient et avec lui ma bonne humeur.

  • Et si vous veniez dans ma chambre qu’on travaille un peu. Cela nous permettra d’être prêt durant ce colloque.
  • Pas de soucis, je vous suis Monsieur D.

La chambre de Monsieur D est identique à la mienne. Je m’installe sur une chaise en face du bureau stylo et feuille en main pour prendre note. Je ne vois pas venir Monsieur D, je suis donc prise par surprise par ses immenses mains dont la couleur noire d’ébène tranche brutalement avec la pâleur de mon teint métisse. Ses mains m’enserrent la gorge m’empêchant de respirer. Je me débats et tombe au sol. J’essaye d’ôter ses mains mais c’est comme essayer d’écarter un étau de fer. Il me lâche et je n’ai qu’une seule idée, sortir de cette chambre. Je me précipite vers la sortie mais il me rattrape aisément et me saisi avec brutalité pour m’embrasser sauvagement.

Ici on fait une pause. Ne me jugez pas. Normalement, je devrais crier au viol, à l’agression bref faire un tapage et faire enfermer mon patron pour violence. Mais là, tous les mois d’abstinence font vaciller ma conscience. Et je réponds à son baiser avec peut être plus de force que lui avant de reprendre conscience et de sortir de la chambre avant qu’il ne se remette en mode Terminator…

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Je suis d'abord Ingénieur des industries agro-alimentaire ensuite blogueuse, content writer, écrivain de nouvelles à mes heures perdues, passionnée de cuisine et de tout ce qui s'y rapporte, de musique aussi et enfin de ce qui aurait du passer en premier à savoir la lecture.

7 commentaires sur « L’erreur de trop – Seychelles me voilà ! »

  1. Je m’attendais a ça après la soit disant deception avec D c’est tout a fait normal de tomber dans les panneaux de D mais d’abord quelle idée d’aller dans sa chambre?la suite il va finir par te faire L’Amour par viol ou par ménaces

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