Ce matin, je dois me rendre à l’assemblée pour écouter le nouveau projet de loi sur la constitution ivoirienne.
Je suis épuisée et je finis par me réveiller plus tard. Je presse le pas prend une douche rapide et tout mais quand je prends le taxi, il est 8h45.

Je me dis que le taxi va aller vite et que je serai dans les temps mais au niveau de la vie il est plus de neuf heure. Je décide donc de me rendre à couleur café pour travailler.

A couleur café, je suis la première cliente. Je prend mes aises. Je me mets à la tâche. Et puis le café se remplit. Un ami arrive et on discute et tout va bien jusqu’à ce je trouve dans mon fil d’actualité une annonce qui me brise en un instant.

Toi et moi nous nous sommes connus sur un consommateur averti en vaut deux. A l’époque j’y postais mes critiques et toi tu étais de ceux qui les démontaient mais je crois qu’à un moment je t’ai inspiré du respect. Il faut dire que je suis tenace. On a commencé à échanger par message, parlant de littérature, de cinéma, de ton envie de te lancer dans la création d’un blog. Tu es le genre de personne qui dit ce qu’elle pense. Et tu m’as par tes remarques beaucoup aidé.

Laurent je t’aime et je pense qu’aujourd’hui je l’ai su. Parce que à part qui tu sais je n’ai jamais eu autant mal de perdre une personne. On devait aller au cinéma, dîner ensemble, pleins de choses que tu remettais à demain. Moi aussi je remettais à demain. Mais ce jour là, au comptoir, nous avons passé presque toute la mi matinée à discuter, ce jour là reste gravé dans ma mémoire. Un moment sans faux semblants où tu m’as parlé de ta vie de baroudeur, de tes mauvaises expériences, de ta soeur.

Aujourd’hui tu n’es plus la. Mais tu es la bas. La bas où il n’y a plus ces souffrances, où il n’y a plus à trimer, le repos éternel. Tu es là bas loin des frustrations, loin des questions. Tu es là bas où est ta place dorénavant.

Dis bonjour à papa et Laurent, repose en paix.